Les saints gens nient vrai

(Les Singes Enivrés)


Les_Singes_enivres_COLLECTIF_LA_CAPSULE_THEATRE.jpg

auteur

René DAUMAL

Samuel BECKETT

Ghérasim LUCA

Jean-Pierre BRISSET

François DUFRÈNE

mise en scène

Thibault REPITON

distribution

Jean-François COYARD

Margaux DUPRÉ

Alice DUVEAU

Quentin KELBERINE

Antoine LOPEZ

Neil ADAM MOHAMMEDI

Cyril PAGNIER-LORENZO

Sarah PARGNON

Viktor PERREAU

Denis LAVANT / Thibault REPITON (en alternance)

Tanguy VRIGNAULT

 

 

C’est un spectacle très chorégraphié avec du masque, du dansé, de la poésie, mais pas seulement..! Il se focalise sur la création ancestrale de la parole, et le lien entre l’évolution humaine et les enthéogènes.

 

Cette pièce est comme le prototype d’un opéra géant mettant en scène le chemin biscornu de l’évolution humaine. Nous sommes animés par la volonté de comprendre et de voir comment nos ancêtres primates modelaient le langage et la parole, comment ils ont fait jaillir un autre monde du pré-existant. La conscience semble outiller le singe d’une force de négation de la matière, et ainsi d’une force créatrice. Ce questionnement est depuis quelques décennies ravivé par la théorie du
« singe enivré » de Terence McKenna. Cette théorie nous a plu. Dans cette pièce, l’humanité se crée à l’aide de champignons psychédéliques. 

Quelques textes de Samuel Beckett, René Daumal, Jean-Pierre Brisset, François Dufrêne et Ghérasim Luca seront utilisés comme les épices d’un plat fait de tableaux chorégraphiés, à la fois drôle et terrifiant. Et pourquoi pas initiatique. 

« Ou bien tu es aveugle et tous mes efforts seront vains pour t’expliquer ce qu’est la couleur bleue ; ou bien tu vois et il est inutile que je te parle de la couleur bleue. Mais si, aveugle, il y a la moindre chance pour que tu commences à pressentir la lumière, cela vaut la peine que je poursuive. […]. Laisse-moi donc te parler de ce moment dramatique où la Parole n’est encore que le schéma
douloureux d’un râle muet. As-tu un avant-goût de ce silence gros de tonnerre ? »
— René Daumal